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Voyagez Danse - Le Journal d'Agatha Jones

Empruntez la route de la musique et du mouvement aux 4 coins du monde. Avec poésie et humour.

La magie du voyage

Agatha Jones, art et artisanat du monde

Agatha Jones, art et artisanat du monde

J’ai des proches qui m’ont déjà dit : « mais pourquoi tu as besoin de voyager si loin ? Il y a plein de choses à voir ici. »

Oui, certes. Il y a plein de choses à voir partout.

Mais il ne s’agit pas seulement de voir, mais plutôt de sentir. Si je vais aller dans la Creuse, sachant que je suis originaire de Paris, bien sûr que j’apprécierais la visite. L’air pur de la campagne, le bruit du vent dans les arbres, l’empreinte que laisseraient mes pas dans la terre… et beaucoup d’autres plaisirs qui feraient raisonner mes sens.

Sauf que, avant de voyager « loin », je ne savais à quel point j’étais connectée à la Terre.

En effet, dans nos sociétés occidentales, la Terre et tous ses occupants sont au service des Hommes. Dans d’autres sociétés, l’Homme est considéré comme un invité sur ce sol ou comme un être de passage, évoluant dans un tout. Les animaux, les arbres et les éléments naturels y sont considérés.

Nous, les occidentaux, nous rasons les forets du monde, surconsommons, surexploitons. On impose au monde notre vision de la place de l’Homme égoïste sur Terre. « ecosystème » ? non ! « Egosystème », ça oui.

Voilà pourquoi j’aime voyager loin. Même si, dans le fond, la mondialisation nous met tous dans le même moule, il reste encore de nombreux endroits où on arrive à sentir davantage ce que nous devons à notre Terre.

Par exemple, les hindouistes font régulièrement des offrandes à leurs Dieux. Des fleurs, des fruits. On pourrait se dire que les Dieux ne les mangeront jamais et que ça va pourrir. Et oui. Mais en fait, ce sont les insectes qui vont s’en nourrir. Ces petites bébêtes que nous haïssons, et qui pourtant sont indispensables pour l’équilibre de la nature. Que ce soient des fourmis ou que ce soit un Dieu, la question n’est pas là. En Inde, à travers ce geste, l’Homme ne se positionne pas comme le centre du monde. Il veut offrir quelque chose à une force supérieure, en guise de remerciement, par exemple. En s’adressant au plus grand, il prend en compte le plus petit. Comme ces fourmis par exemple.

Et nous, les occidentaux, (voir quasi toutes les sociétés du monde), on prend tout à la nature et on ne lui donne rien. En plus, on prend bien plus que ce que nous nécessitons.

Le cœur du problème est là. Aujourd’hui j’aspire à ça. Savoir donner en retour et gratuitement à la Terre, et même à l’Univers tout entier. Tous les jours, je m’agite, je parle, parfois je m’énerve. Chacune de mes paroles ou des mes mouvements émettent des ondes, des vibrations qui s’échappent dans l’Univers. Je veux m’efforcer à « raisonner » positivement. Les vibrations ont des conséquences sur ce qui nous entoure. Prenez l’exemple de la musique. Dernièrement je lisais un article qui racontait que les notes de musique émettaient des vibrations capables de mouvoir l’eau, les végétaux, et nous même. Les vibrations sont aussi à l’origine de la création de la vie, n’est-ce-pas ? Voilà pourquoi nous devons essayer de bien vibrer.

Voici ma façon à moi, en plus de la gratitude –primordial-, de donner à l’univers. Et maintenant je voudrais donner davantage à la Terre, pour la remercier. La remercier de tout ce qu’elle nous donne, à moi, ma famille et mes proches, mais aussi à mes autres 6 milliards de frères avec qui je partage cette planète.

Parfois, on dit que les choses coulent de source. Quand ça peut couler, rien ne fait entrave. Ca circule. Nous, humains, nous faisons circuler les choses, ou plutôt les énergies, seulement entre nous. Nous n’avons quasiment que des contacts avec les autres humains, ou des objets que nous avons fabriqués. En ville, on ne voit même plus les étoiles, on regarde le sol pour éviter de marcher dans une merde de chien. Sinon on regarde sa montre. On est confronté seulement à nos petits problèmes d’humain. Quand on prend l’air, on marche entre les tours. On ne voit même pas l’horizon.

Et pourtant la Nature est grande, majestueuse et très puissante. Elle nous rappelle que nous sommes petits, et qu’il n’y a pas que nous.

La nuit, mes amis, ce n’est pas noir, vite fait, comme nous en avons l’habitude. Quand la Lune est absente du paysage, la nuit est obscure comme les ténèbres. En Europe et en occident, il y a peu d’endroits dont la lumière artificielle est tellement loin que l’on réalise la profondeur de cette obscurité. Dans le nord du Bénin, j’ai rencontré cette puissance.

Forcément, le lendemain, la lumière du Soleil est vue sous un nouveau regard. Un regard sacré. C’est fou que cette énorme étoile si lointaine puisse nous donner autant de lumière. Finalement même quand il se couche, il nous laisse quelques rayons de lumière par l’intermédiaire de la Lune. Heureusement qu’elle est là, celle-là aussi.

Dans la même région, j’ai fait la connaissance de la foudre. Elle ne m’a pas touché directement et j’en suis bien heureuse. Je pense qu’elle est même tombée assez loin, je dirais au moins 30 mètres. Peut être plus, ou moins… je ne sais pas car j’étais sous la tente.

En tout cas, je n’ai eu le temps de conter « un » entre la lumière et le son. C’était immédiat.

Allongée, sans tapis de sol, j’ai senti l’électricité passer dans mon corps, comme si le sol la transportait de gauche à droite.

Les Humains ont « inventé » l’électricité ? Enfin… Et Christophe Colomb a « découvert » l’Amérique !

A ce propos, en équateur, j’ai connu un petit tremblement de Terre, pas grand-chose. Désolée j’ai oublié la mesure. Une unique secousse très brève, mais puissante. Pour faire simple, je dormais et j’ai fait un saut dans mon lit. Sur le coup j’ai cru que la voisine du dessus avait jeté son lave linge par la fenêtre, et qu’au même moment, un tank avait empalé l’immeuble.

Ce ne sont que des petits détails à la vue de tout ce dont la nature est capable. Seulement à travers de ces expériences, j’ai touché du doigt la force de la Nature. D’une vague, d’un souffle, elle peut tous nous balayer. Et aujourd’hui, je la vénère.

Comment ne pas la considérer comme vivante ? Les énergies, les forces, ne sont pas la propriété des Humains. Alors donnons à notre Mère ne serait-ce qu’un millième de ce qu’elle nous donne.

Au moins ce qui est sûr, c’est qu’on lui donnera notre corps. Un fois mort, nous nourrirons petit à petit la Terre, les insectes, et les larves. Finalement notre corps sera réintégré aux cycles naturels de la vie. Nous sommes et nous serons. Il y a quelques années, je trouvais ça répugnant l’idée que des vers puissent me bouffer. Aujourd’hui que je vois la beauté de la vie, j’aperçois de voir la beauté de la mort… sans parler du plan spirituel. J’aurais bien des choses à partager. Un autre jour, je l’espère.

Aujourd’hui, mes chers proches, vous qui êtes parfois confus quant aux choix de mes destinations de voyage, vous comprenez un peu mieux le « pourquoi » voyager loin. Pour sentir, faire l’expérience de la vie… Et oui, dans le fond, ne suis-je pas « humaine » à partir du moment où je rentre en contact avec la vie « non humaine » ?

Bien entendu, voyager, c’est aussi aller à la rencontre de l’autre, et de soi. Un autre apprentissage, étroitement corrélé avec le thème d’aujourd’hui, sur lequel nous reviendra un jour.

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