30 Octobre 2011
« Yovo » : C’est pour le blanc, la blanche, les blancs ou les blanches. En général, il n’y a pas trop de conjugaisons dans les dialectes béninois. Tant mieux, puisqu’il existe plus de 50 langues différentes ici. Au moins, on est sensé apprendre vite. Le Yovo c’est le sauveur. Celui sur lequel on compte pour réaliser ses rêves. C’est celui qui a tout : argent, santé, sécurité. Le Meoui (le Noir) attend du Yovo qu’il construise les écoles, qui enraye la misère, qu’il soit le Père Noêl.
C’est pourquoi on salue TOUJOURS un Yovo. Avec un peu de chance, il a amené des cadeaux, comme le faisaient les premiers touristes pour amadouer le Noir.
Si on ne t’appelle pas « Yovo », on t’appelle « La blanche »
« Maman » : C’est pour toutes les femmes qui te vendent à manger dans la rue ou toutes les femmes en général, du moment qu’elles sont grosses, avec des gros seins qui ont allaité plusieurs enfants. Exemple : « Maman, donne à manger à la blanche pour 400 francs. »
« Tata » c’est pour les femmes un peu plus jeunes, mais pas trop jeunes, du moins celles qui ne sont pas encore des « Mamans ». Moi c’est Tata par exemple. Mais on ne dit pas « Tata » à une jeune femme de 15 ans par exemple, même si elle a déjà des enfants et un mari polygame.
« Ma sœur », c’est pour moi aussi, quand on ne m’appelle pas Tata.
« Le vieux » ou « la vieille ». Exemple : « Tata, va voir le vieux là, il veut te parler. » Rien d’insultant, c’est une marque de respect.
« Directrice » : C’est pour la Mama qui te fait à manger. Mais la directrice, contrairement à la Maman, elle a un établissement pour te servir ses plats.
Il y a aussi tout un dérivé de professions. Le comptable, on l’appelle « comptable ». La secrétaire, on l’appelle « secrétaire ». Idem pour les artistes, les cuisiniers … etc. Une petite exception pour les serveuses qu’on appelle « servantes ».
Après quelques mois sur place, tes amis te baptisent dans leur langue. En Nago, je suis « Foumi-layo » (comprendre « apporte moi la joie »).