Un tambour, ce n’est pas un tam-tam ! Attention aux confusions.
En Afrique de l’Ouest, et plus particulièrement dans la zone frontalière Togo-béninoise, le tambour ne dispose
que d’une seule peau pour faire raisonner les sons, contrairement au tamtam qui en a deux, situées de chaque côté du socle.
Le tambour, c’est l’instrument de rigueur pour les enterrements. Souvent, on monte la peau directement sur le
tronc creux d’un arbre de plusieurs mètres. Les flûtes de bois et les cors en corne d’antilope sont d’autres instruments requis pour ce type d’événements.
Les voisins, les amis et toute la famille prennent part à la cérémonie. Les plus expérimentés formulent des
paroles incantatoires. On joue la musique et on encercle lentement la maison du défunt. On y chasse l’esprit du mort, on l’aide à rejoindre l’au-delà. Il est peut être perdu. Dans ce cas, il est
probable qu’il traine dans les parages.
Puis, les funérailles laissent place à d’autres rituels. Par exemple, les vêtements du défunt seront enterrés un
peu plus loin, sur la route, à une intersection, de manière à détourner l’esprit qui tenterait de retrouver la maison du mort et de l’habiter. Une fois arrivé au croisement, il ne saurait quelle
route emprunter, la présence des vêtements enfuis dans la terre brouillant les pistes.
En images, et en musique évidemment, voici l’introduction de la cérémonie des funérailles d’un vieux sage, dans
la région de Koutagou, au Bénin. (Pays Bétammaribé)